Que consomme-t'on ?

En 2018, le territoire du Pays Vesoul - Val de Saône (PVVS) a consommé 2 365 GWh d’énergie, soit l’énergie contenue dans ≈ 260 millions de litres d’essence (source : Calculette de conversion des unités énergétiques https://www.ecologie.gouv.fr).

 

A titre de comparaison, un habitant du PVVS consomme 31 MWh/an d'énergie en moyenne (soit l’énergie contenue dans ≈ 3 500 L d’essence) et un habitant français consomme 39 MWh/an.

 

Les consommations d'énergie se répartissent de la manière suivante :

  • le bâtiment (résidentiel et tertiaire) représente 37 %, principalement pour le chauffage ;
  • les transports représentent 35 %. La part des transports non routiers est inférieure à 1% car il y a peu d’infrastructures ferrées, aériennes et navigables sur le territoire ;
  • l'industrie représente 20 %, énergie utilisée principalement dans les process industriels ;
  • le traitement des déchets représente 4 %, essentiellement via l’usine d’incinération de Noidans-le-Ferroux ;
  • et l'agriculture représente 4%.

La consommation d'énergie a diminué d’environ 9 % entre 2008 et 2018 principalement du fait de la diminution du nombre d’habitants et la rénovation du bâti.

L’énergie la plus consommée sur le PVVS est issue des produits pétroliers (fioul, gasoil, essence) représentant quasiment 50 %.

 

À noter que la part des énergies renouvelables a fortement augmenté ces dernières années, elle occupait la troisième source d’énergie du PVVS en 2018, en particulier grâce au bois-énergie.

 

Le charbon est très peu utilisé, il est essentiellement consommé dans le secteur de l’industrie manufacturière.

 

 

Combien émet-on ?

En 2018, le territoire du Pays Vesoul - Val de Saône (PVVS) a émis 651 862 tonnes de CO2e, soit autant d’émissions que pour parcourir plus de 4 milliards de km en avion (source : https://impactco2.fr/comparateur).

 

À titre de comparaison, un habitant du PVVS émet environ 9 tCO2e/an (soit autant d’émissions que pour parcourir ≈ 55 000 km en avion) et un habitant français 7 tCO2e/an.

 

Les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) se répartissent de la manière suivante :

  • l’agriculture représente 40 % du fait des émissions liées à l’élevage (fermentation entérique des ruminants, fermentation du lisier) et aux cultures (fertilisation des sols) ;
  • les transports représentent 32 % des émissions, sachant qu’en Haute-Saône, la part du transport de voyageur est d’environ 40 % et celle du transport de marchandises d’environ 60 % (source : Planification écologique France Nation Verte données Haute-Saône) ;
  • le bâtiment représente 15 %, provenant essentiellement du chauffage ;
  • l’industrie représente 8 % ;
  • et le traitement des déchets représente 4 %.

Les émissions de GES ont été stables entre 2008 et 2010, puis elles ont connu une diminution de 13 % entre 2010 et 2018 du fait notamment de la baisse des activités économiques, des changements de pratique de ces activités et de la diminution des consommations de chauffage.

 

Que produit-on ?

En 2022, la production totale d'énergies renouvelables (EnR) sur le territoire est d’environ 328 GWh. Elle permet de couvrir près de 14 % des consommations énergétiques. Cette proportion passe à 20 % en prenant en compte le bois-énergie des ménages.

Cette production est répartie entre :

  • Production thermique (54 %) qui provient essentiellement des chaufferies bois (72 %), mais également de la méthanisation (19 %), de la valorisation du biogaz (8 %) et du solaire thermique (1 %) ;
  • Production électrique (34 %) qui provient de l’éolien (51 %), de la méthanisation (28 %), du solaire photovoltaïque (9 %), de l'incinération des déchets (7 %) et de l'hydroélectricité (5 %) ;
  • Biométhane injecté (12 %) qui provient de la méthanisation.

Après avoir connu une stabilité entre 2009 et 2011, la production d'ENR ne cesse d'augmenter. Les filières qui connaissent une forte augmentation sont : la méthanisation, l’éolien, le solaire photovoltaïque et le bois. Au contraire, l'hydroélectricité connait une forte baisse de sa production du fait des aléas climatiques.

 

Quelle est la pollution de l'air ?

La pollution de l'air correspond à une dégradation de la qualité de l'air du fait de la présence d'éléments néfastes pour la santé et l'environnement. Ces éléments polluants sont généralement des gaz et des particules fines :

  • Les composés organiques volatiles non méthaniques (COVNM) ont de nombreuses sources d’émission tels que les procédés industriels impliquant la mise en œuvre de solvant (peinture, imprimerie, colle, produits d’entretien…) ;
  • L’ammoniac (NH3) est un polluant agricole lié aux activités d’élevage et de culture via l’épandage d’engrais ammoniaqués mais également d’origine industrielle puisqu’il peut être utilisé comme explosif, carburant, produit d’entretien… ;
  • Les oxydes d’azote (NOx) proviennent des phénomènes de combustion pour les transports principalement mais aussi dans l’industrie et le chauffage ;
  • Les particules fines (PM10 et PM2.5) en suspension dans l’air pénètrent plus ou moins dans le système respiratoire en fonction de leur taille en micromètres. Plusieurs activités humaines émettent ces particules : le chauffage au bois notamment, la combustion de matières fossiles (trafic routier), l’incinération des déchets… ;
  • Le dioxyde de souffre (SO2) est formé principalement lors du brûlage de combustibles soufrés : charbon, fioul, gazole… ;
  • L’ozone (O3), polluant dit « secondaire » puisque résultant de l’action du rayonnement solaire sur certains composés « précurseurs » tels les NOx et les COV.

D'après les prélèvements d'air effectués par la station de mesure située à Vesoul, le territoire n'est pas soumis à une pollution de l'air marquante. Il bénéficie d'une qualité de l'air relativement bonne, mais des épisodes de pic de pollution aux particules fines et à l'ozone sont observés ponctuellement. Le sud du territoire est plus touché en particulier autour de l’agglomération de Vesoul et des axes routiers.